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accompagnant un communiqué de n-1 edições, reproduit ci-dessous.
A n-1 edições convida para o
Nada
disso aconteceu de repente. Mas foi de repente que nos demos conta, como dizia #Kafka, de que as
potências diabólicas do futuro já batem à nossa porta.
Como
reagir ? Assim que saiu o resultado do primeiro turno, decidimos mobilizar
nossxs amigxs e publicar com toda urgência textos que não tivessem medo de
tocar no nervo do presente.
Eis os
#cordéis daí resultantes, escritos no calor das últimas semanas, para cujo
lançamento convidamos a todxs.
#VivaAMorte! _ Laymert Garcia
dos Santos
#UmDiaEssaLutaIriaOcorrer _ Vladimir
Safatle
#NecropolíticaTropical _ Peter Pál Pelbart
#Elassim _ Jeanne Marie Gagnebin, Tatiana Roque, Carla Rodrigues
#Odiolândia _ Giselle
Beiguelman
#DireitosHumanosEstratégiasMenores _ Edson Teles
#NovosEspartaquismos _ Jonnefer
Barbosa
Nosso
propósito é juntar o máximo de gente em plena calçada do centro da cidade. Os
cordéis estarão à disposição, e podem ser carimbados na hora por quem desejar.
Um microfone estará aberto para intervenções diversas. Fragmentos dos cordéis
serão lidos a céu aberto.
Disseminação.
Resistência. Pensamento. Alerta. Contágio. Multiplicação.
18_10
QUINTA
das 17 às
22h
Barouche
- Largo do Arouche, 103. [São Paulo]
*
Note :
Ici, dans le mouchoir de poche de Bois Brésil & Cie, tout commence et tout se pense à partir de la mythique et géniale couverture réalisée par Tarsila do Amaral pour le recueil Pau Brasil (1925) d’Oswald de Andrade (voyez la tapisserie du blog) : un habile détournement de la bannière nationale brésilienne, geste minimal et d’autant plus efficace, par simplification du graphisme officiel et escamotage de la devise positiviste empruntée, « Ordem e progresso » (ordre et progrès), au profit d’une autre plus authentique, « Pau-brasil » (le bois brésil, première matière d’exportation brésilienne), primitiviste, nationaliste certes mais en un sens résolument ouvert, en phase et en dialogue avec la modernité, la diversité et l’universel.
Près d’un siècle plus tard, l’idéal d’un Brésil conquérant, progressiste et heureux, tel que le prônait le couple poético-artistique « Tarsiwald », peut sembler contredit, irrémédiablement compromis par le succès fulgurant d’une sinistre figure politique qui n’est qu’un nouvel avatar (mutatis mutandis) de l’intégralisme, éphémère mouvement simili-fasciste préparé, dans le champ culturel, par le courant verde-amarelo (vert-jaune, les couleurs du drapeau brésilien) que l’anthropophagie oswaldienne avait su dévorer d’une mémorable bouchée.
Impossible de s’y tromper : il est question, aujourd’hui comme hier, dans tous les aspects de la vie, de cette lutte entre un Brésil « d’exportation », expansif, émancipé, en avant, vivant, et un Brésil « d’importation », centripète, colonisé, rétrograde, mort.
Et voilà donc que le drapeau, par sa force iconique, à travers ses usages, ses détournements ludiques (geste symbolique) ou tragiques (geste politique), résume à lui seul cette lutte historique. Aujourd’hui Tarsila se doit d’être expressément politique et militante.
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