18 mai 2016

Le Mexique, invité d'honneur du Marché de la Poésie

AVIS AU PEUPLE — L’inopportun Maples Arce NE sera PAS dans la délégation des 8 Mexicains invités d’honneur du 34e Marché de la Poésie (Place Saint-Sulpice, Paris 6e, 8-12 juin 2016), qui a ce goût très sûr de n’accueillir que des poètes vivants, si possible jeunes & pourquoi pas inédits en français. ÉVITEZ les tables encombrées de la « Librairie mexicaine » du stand 502, FUYEZ les lectures & causeries bondées sur la scène du Marché, SOYEZ D’AVANT-GARDE & FAITES LE CHOIX DE L’originalité en vous rendant sur le stand des éditions Le Temps des Cerises & EN EXIGEANT LE LIVRE :


Manuel Maples Arce
Poésie & manifeste
(1921-1927)

Édition bilingue & illustrée
Traduction de l’espagnol (Mexique),
présentation & notes par Antoine Chareyre
Le Temps des Cerises (Montreuil)
coll. « Commun’art », 2013, 372 p., 25€


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Maples Arce : le poète mexicain
mondialement salué par la critique française !

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Nota bene :

Dans un texte de présentation diffusé par le Marché de la Poésie, « Les troublants échos de la poésie mexicaine » (lisible ici), Philippe Ollé-Laprune se fait le troublant écho, je veux dire le continuateur d’une longue tradition critique, en mentionnant le groupe stridentiste de Maples Arce (actif, comme tel, de 1922 à 1927) comme un « contrepoint » à l’activité des « plus brillants poètes de ce temps, regroupés autour de la revue Contemporáneos » (laquelle n’apparut qu’à la fin de la même décennie…).

& écrit ceci : « […] avant-garde joueuse et provocatrice, influencée par les futuristes italiens, mais ancrée dans le local. Maples Arce et List Arzubide sont deux des auteurs les plus marquants de ce mouvement qui fait figure d’exception dans un paysage poétique peu porté sur les ruptures. Mais la qualité de leur production ne leur permet pas d’espérer une descendance marquante. »

C’est-à-dire qu’elle serait… médiocre, la « qualité de leur production » ?

Un début de commencement de preuve du contraire dans les pages du volume Stridentisme ! paru en 2013, à la faveur d’une curiosité mal placée des éditions Le Temps des Cerises…

& bientôt dans :

Kyn Taniya
Radio, avion, etc.
Poésie incomplète de Luis Quintanilla
(1917-1934)
– traduction française en préparation –

&

Germán List Arzubide
Le mouvement stridentiste
(1926)
– traduction française en préparation –


Qu’on se le dise, & qu’on lise !

(Le sourire du poète,
qui se trouve très sympathique.)

12 mai 2016

Là où il faut être - rappel

La petite exposition-dossier « Oswald de Andrade, passeur anthropophage », inaugurée en janvier au cœur des collections modernes du Centre Pompidou (Musée national d’art moderne, niveau 5, traverse 4) et organisée par Leonardo Tonus, Mathilde Bartier et Julie Champion, se poursuit jusqu’au 31 août.

Encore quelques mois, donc, pour voir des toiles rares de Tarsila do Amaral (A Cuca, de 1924, avant qu’elle ne regagne la réserve du Musée de Grenoble…), Vicente do Rego Monteiro, Di Cavalcanti et Flávio de Carvalho, des documents emblématiques (la revue Klaxon de 1922, le Manifesto antropófago de 1928, des catalogues d’exposition de Tarsila à Paris), des archives relatives au modernisme brésilien et ses relations avec l’avant-garde parisienne (coupures de presse, photographies, correspondances…), et des éditions originales comme celle du recueil Pau Brasil, parfois dédicacées par Oswald de Andrade.


Et pendant ce temps, on peut toujours lire Bois Brésil (Poésie et manifeste) d’Oswald de Andrade, avec les illustrations de Tarsila, volume paru aux Éditions de la Différence en 2010 — et dont des extraits ont été lus par Leonardo Tonus lors de la soirée « Museum Live » du 14 janvier.

Qu’on se le dise !