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Tarsila, A Cuca [1924]
huile dur toile, 72 x 100 cm,
Musée de Grenoble. |
Le tableau A Cuca, peint en 1924, soit au début de la phase dite « Pau Brasil » (1924-27) de Tarsila do Amaral (1886-1973), mais qui de fait préfigure l’imaginaire et l’esthétique surréalisants de sa phase « anthropophagique » (1928-29), comptait parmi les œuvres accrochées lors de la première exposition individuelle de l’artiste, réalisée en 1926 à la Galerie Percier (Paris) avec la complicité de son époux Oswald de Andrade et l'entremise de Blaise Cendrars (qui, alors au Brésil, envoya quelques poèmes, inclus dans le mince catalogue de l’exposition : c’est la section « São Paulo » des Feuilles de route).
Elle fut donnée peu après par Tarsila, avec son cadre original signé Pierre Legrain et par l'intermédiaire de l'ami et critique d'art Maximilien Gauthier, au Musée de Grenoble, qui était alors en train de constituer la première collection publique d’art moderne en France. Elle s’y trouve encore, trace tangible des années parisiennes du couple « Tarsiwald » et, plus largement, de la visibilité que plusieurs artistes modernistes brésiliens eurent alors en France (Vicente do Rego Monteiro, Victor Brecheret…). C’est aussi la seule toile de Tarsila qui soit actuellement conservée en France...
La voilà qui fait l’objet de la rubrique « L’œuvre du mois », sur le site du CNAP (Centre National des Arts Plastiques), dans une brève analyse de Xavier-Philippe Guiochon, conservateur du patrimoine :
L’occasion de militer pour que cette toile quitte un peu la réserve du Musée de Grenoble et en regagne les cimaises ; il nous est arrivé de l’y voir…