8 avril 2014

Vient de paraître - Copinage pan-latino-américain

Tandis que l’on fomentait, courant 1921 à São Paulo et Rio de Janeiro, le déclenchement officiel du mouvement moderniste brésilien, intervenu lors de la Semana de Arte Moderna programmée en février 1922, que se passait-il de comparable dans l’espace hispano-américain ? — Au Mexique, par exemple, en décembre 1921 : un jeune poète lançait, seul, une belle avant-garde à redécouvrir.
Trois ans après l’importation en France du « bois brésil » d’Oswald de Andrade et conçu, comme l’indique le retour du sous-titre « Poésie et Manifeste », en vertu de ce même concept visant à répondre à une certaine urgence intempestive : un nouveau vade-mecum des avant-gardes périphériques. On voit quelquefois paraître des livres qui normalement ne paraissent pas…


Manuel Maples Arce
Stridentisme !
Poésie & Manifeste
(1921-1927)

Édition bilingue & illustrée

Textes réunis & établis,
traduits de l’espagnol (Mexique),
présentés & annotés
par Antoine Chareyre

Le Temps des Cerises (Paris), coll. « Commun’art »
16 x 16 cm, 372p., 25€
(paru le 14 novembre 2013)



Mexico, 1921 : un jeune poète placarde au coin des rues un confondant Comprimido estridentista, synthèse des multiples « ismes » d’Europe à l’usage du Mexique postrévolutionnaire. Avec ce manifeste, Maples Arce (1900-1981) fonde le Stridentisme, l’une des premières et des plus significatives avant-gardes d’Amérique latine. Une demi-décennie durant d’agitation culturelle, de nouveaux manifestes collectifs et de revues éphémères, il publie les recueils Andamios interiores, poemas radiográficos (1922), Urbe, super-poema bolchevique en 5 cantos (1924) et Poemas interdictos (1927). Au-delà des pièces d’anthologie, le présent volume entend donner à lire ces textes essentiels d’un auteur longtemps mésestimé, mais aussi, au gré d’un appareil critique, documentaire et iconographique fourni, à comprendre et à voir un mouvement encore méconnu en France. Ami de Diego Rivera et des muralistes, tôt salué par Borges, traduit par John Dos Passos, tiré des archives par Roberto Bolaño, le chef de file du Stridentisme méritait sans doute les soins de cette première édition d’ensemble en français. [4e de couverture]

Ouvrage publié avec le soutien du Programme d’Aide à la Traduction (PROTRAD) dépendant d’institutions culturelles mexicaines, et du Centre National du Livre (CNL).



# Rendez-vous autour du livre…

Rencontre autour de la collection « Commun’art » des éditions Le Temps des Cerises, avec la participation de Juliette Combes-Latour, d’Henri Deluy et du traducteur de Maples Arce, événement organisé par l’association La Scène du Balcon en lien avec le thème du 16e Printemps des Poètes, « Au cœur des arts », le mercredi 19 mars à 19h30, Mairie du 2e arrondissement (8, rue de la Banque),

...Présentation de louvrage en présence du traducteur, lecture bilingue par les poètes Francis Combes et Pablo Urquiza, et débat, le mercredi 26 février à 19h30 à la Librairie Delamain (155 rue Saint Honoré, Paris 1er),

Table ronde avec Serge Fauchereau, Juan Manuel Bonet et le traducteur, le mercredi 15 janvier à 19h à l’Instituto Cervantes (7 rue Quentin Bauchart, Paris 8e),

…sur le site Poezibao pour lire l’« Avant-propos » du volume (donné en avant-première) : http://poezibao.typepad.com/poezibao/2013/10/carte-blanche-avant-propos-à-manuel-maples-arce-stridentisme-poésie-manifeste-1921-1927-par-antoine-.html,

…au Centre Pompidou, dans le cadre de l’exposition « Modernités plurielles, 1905-1970 », pour scruter un rare exemplaire du manifeste de fondation du Stridentisme.



# La presse en parle

« Par la grâce d’un érudit minutieux et passionné, voici que nous revient, superbement traduite, l’œuvre d’un poète mexicain dont le retentissement dans les années vingt du siècle dernier fut sans doute aussi grand que celui d’un Rubén Darío à la génération précédente. Sous forme de documents graphiques, de manifestes et d’une minutieuse étude des textes intégralement reproduits et traduits, le singulier mouvement « stridentiste » reparaît ici en une trajectoire ressuscitée. […] Ajoutons seulement que le travail du traducteur et commentateur, Antoine Chareyre, est tout à fait remarquable, tant par sa substantielle postface, qui est un véritable essai, que par les notes abondantes que pour une fois on a toujours plaisir à lire. »
(Jacques Fressard, « Maples Arce le stridentiste », La Nouvelle Quinzaine littéraire, n°1094, du 1er au 15 décembre 2013.)

« Le Temps des Cerises nous régale coup sur coup de deux livres délectables : Stridentisme !, un volume traduit par Antoine Chareyre, jeune traducteur dont nous n’avons pas eu l’occasion de parler encore, consacré à la figure d’un Mexicain notablement méconnu en France, Manuel Maples Arce, animateur du stridentisme dans les années 1920. […] »
(Éric Dussert, « Des nouvelles… », billet du 14 novembre 2013 sur L’Alamblog.)

« Il reste beaucoup de trouvailles à faire dans la jungle littérature des années 1920 […] témoign[e] de cette époque d’excitation confuse […] le Stridentisme ! du Mexicain Maples Arce, étonnant avatar du futurisme d’outre-Atlantique »
(Éric Dussert, « Proses de Dada », Le Matricule des Anges, n°150, février 2014.)

« Avant ce jour, Manuel Maples Arce n’avait été donné à lire qu’une fois aux lecteurs francophones : c’était en 1936 et c’était ses « Poèmes interdits » dont la traduction d’Edmond Vandercammen était destinée aux Bruxellois Cahiers du Journal des Poètes. Soixante-huit pages en quatre-vingt ans, ça n’était pas de trop pour ce Mexicain moderniste, auteur d’un Urbe, super-poema bolchevique en 5 cantos (1924) traduit par John Dos Passos en 1929 (N. Y., T. S. Book Company), ou des Poemas interdictos (Xalapa, Horizonte, 1927) dont la modernité indéniable avait échappé de ce côté de l’Atlantique.
Servi avec de très belles gravures sur bois d’époque dans un agréable et souple volume sur papier couché, ses œuvres sont désormais accessibles, traduites et commentées par Antoine Chareyre qui nous éclaire sur ce personnage. Et pour commencer par son manifeste stridentiste qui mérite citation : […]
On voit le gaillard. Si remarquable, au fond, qu’après un court passage par l’oubli, il traverse deux romans contemporains, l’Ombre de l’ombre de Paco Ignacio Taibo II (Rivages, 1992) et surtout Les Détectives sauvages (1998 ; Folio, 2010) du regretté Chilien Roberto Bolaño (1953-2003). Indice sur le double intérêt du personnage Manuel Maples Arce et de sa poésie qui se faufile entre « Paroxysme », « Révolution » et « Saudade ».
À l’époque où les avant-gardes se pressaient à s’en user les coudières, il est juste de rendre au Stridentisme sa place et ses écrits. La « Chanson depuis un aéroplane » suffirait presque, d’ailleurs, à le faire anthologiser, ainsi que ses odes à la ville, à la révolution, et ses trouvailles, comme celle du « romantisme cannibale de la musique yankee ». Plein de charme et de vigueur, il est le frère des poètes des années 1920, celui qui revient et que l’on ne peut plus négliger. »
(Éric Dussert, « Manuel Maples Arce et le stridentisme », billet du 16 mars 2014 sur L’Alamblog.)

« L’éternelle juvénilité des avant-gardes paraît une nouvelle fois prouvée, avec ce livre d’Antoine Chareyre, qui rend au poète mexicain Manuel Maples Arce la place qui lui revenait déjà de droit parmi les inventeurs poétiques des années vingt du XXe siècle. Car il aura fallu qu’un Mexicain né en 1900, un Chilien né en 1953, un Français enfin, né dans les années quatre-vingt, tous trois jeunes poètes, l’un traducteur, se rencontrent par-delà les générations pour que naisse enfin cette édition en français du manifeste inaugural et des recueils de poésie stridentistes du premier d’entre eux.
Mexico, 1921 : Manuel Maples Arce, 21 ans, lance tel un brûlot le premier manifeste stridentiste, imprimé sur une feuille volante qu’il placardera sur les murs du centre de la ville. La feuille est vouée à être périodique, elle porte un numéro 1, elle s’intitule Actual. Hoja de vanguardia. Mexico, 1976 : Roberto Bolaño, 23 ans, lui-même membre fondateur de la néo-avant-garde poétique des infraréalistes, proclame la parenté entre les deux mouvements […]. Qu’ils étaient donc alors relégués au second plan, les stridentistes ! Évincés, et rondement, du futur canon littéraire dès la fin des années vingt, par les poètes du trop sage groupe des “Contemporáneos” mexicains […]. Mais la justice poétique est encore la meilleure, et c’est dans la fiction des Détectives sauvages que le redresseur de torts Bolaño, devenu romancier, achèvera de rendre leur honneur de poètes aux stridentistes. C’est là aussi, dans ce roman d’aventures où art et vie ne font qu’un, […] qu’Antoine Chareyre trouvera la confirmation de l’importance du mouvement stridentiste. Paris, 2013 : Antoine Chareyre, le plus âgé des trois, publie Stridentisme !
[…] L’édition d’Antoine Chareyre est précieuse car les poèmes sont présentés en version bilingue, les maquettes et couvertures initiales des recueils, reproduites en fac-similé. Et c’est l’esprit même du groupe stridentiste qui apparaît là, fondé sur la complicité entre écrivains et artistes visuels […]. Le format du livre édité par le Temps des Cerises se prête élégamment à cette mise en valeur de l’interprétation réciproque des textes et des images. »
(Florence Olivier, « Notes de lecture », Europe, n°1020, avril 2014, p.343-345.)

« Ces œuvres, oubliées et sous-estimées, sont remises en lumière par cet ouvrage. [...] Le stridentisme étant encore méconnu en France, l’ouvrage affiche son but didactique. La partie « Dossier » souhaite ainsi guider et éclairer le lecteur à l’aide de documents d’époque. On découvre des reportages et des comptes rendus mais également des articles et propos de Maples Arce […]. La postface permet enfin une approche historique des textes et du parcours du poète. Plus qu’un simple recueil de textes, l’ouvrage souhaite faire connaître cet élan intellectuel souvent ignoré. […] Les fondements, les motivations et la portée du stridentisme sont ainsi mis en lumière, une lumière qui jette encore des feux pour notre temps. »
(Ambre Blondeau« Stridentisme », La Revue du Projet, n°38, juin 2014, en ligne : http://projet.pcf.fr/55902)

قليلون هم الأشخاص في العالمَين العربي والغربي الذين سمعوا باسم مانويل مابليس آرس 1900 - 1981، علماً أنه شاعر كبير أسس في المكسيك حركة طليعية مجيدة عُرفت تحت تسمية"الصريرية"Stridentisme وترك بيانات ونصوصاً شعرية ونقدية ومجلات لا تقل أهميةً براديكاليتها وشحنتها الثورية عن تلك التي أصدرتها الطلائع الأوروبية في الفترة ذاتها. هذا ما يتجلى في الكتاب الضخم الذي أصدرته حديثاً دار Le Temps des Cerises الباريسية ويتضمن في جزئه الأول الترجمة الفرنسية لدواوين مابليس آرس الثلاثة والبيانات الأربعة لحركته، وفي جزئه الثاني وثائق تاريخية تنير الظرف الذي نشط فيه، هو ورفاقه، وتسمح بالتالي بفهم حياتهم وأُسس اقتراحاتهم وأبعادها داخل المكسيك وداخل الفضاء الطليعي الدولي عموماً.
(Antoine Jockey, « كتابات مابليس آرس وحركته الطليعية في كتاب . حركة "الصريرية" المكسيكية تعود الى واجهة الشعر العالمي », Al Hayat, 22 novembre 2013.)

Choses vues / Coisas vistas

Pariceia desvairada...

Portrait de Mário de Andrade, Belleville, Paris, février 2014 (photo A. C.)

Que l’on vienne, à pied s’entend, de la rue du Transvaal, de la rue des Envierges ou encore de la rue Piat, selon sa fantaisie, c’est toujours avec gratitude et un soupçon de saisissement que l’on débouche sur ce parvis-promontoire qui surplombe le Parc de Belleville, et d’où se révèle cette vue sur Paris qui, pour n’être pas la plus connue peut-être, est assurément l’une des plus belles (quoique non sans défauts). J’ai toujours trouvé à cette étrange coudée aux fausses allures de cul-de-sac, un air de bout du monde — un café ainsi qu’une boulangerie-pâtisserie, occupant eux-mêmes des angles d’immeubles, nous y offrent une dernière chance de sociabilité ; dailleurs l’ultime fontaine Wallace s’est perdue là —, un je-ne-sais-quoi d’indifférent à la pesanteur de la ville, promesse d’un délestage salvateur ou invitation à quelque ailleurs indéfini.

Ainsi étais-je comme préparé à découvrir, il est vrai, débouchant là pas plus tard que l’autre jour, le portrait à moi familier de Mário de Andrade ele mesmo, placardé sur le mur d’enceinte du parc susnommé. Stupeur, néanmoins — évidemment. Invité là, le poète de Pauliceia desvairada (São Paulo hallucinée) ? — ce « tupi qui joue du luth », ce chantre définitif de sa ville natale, « gallicisme hurlant dans les déserts de l’Amérique », cet amoureux de son pays qui ne sacrifia jamais, en chair et en os, au rituel du voyage en Europe, contrairement à la plupart de ses camarades modernistes — et n’invoque-t-il pas en ce moment-même, sur une cimaise du Centre Pompidou, la parisienne et cosmopolite Tarsila à rentrer au pays ? Et d’insinuer, par sa présence de papier-collé, quelque chose de son expressionnisme tropical, de son futurisme-malgré-lui, enfin de son desvairismo (« hallucinisme ») dans la capitale métamorphosée, car en effet Paris était aussi, ce jour-là, « arlequinesque », « cendre et or », « lumière et brume »…

Mais enfin, quel artiste de rue — Brésilien de Belleville pris de soudaine saudade, Parisien lusophile ? — a donc bien pu avoir l’idée incongrue d’afficher là cette icône anonyme ? Combien, parmi les innocents badauds, auront identifié le personnage ? Je ne sais. (Car, on l’admettra, rayonnent d’une tout autre aura les graffitis un peu plus notoires du Che, de Rimbaud ou de Pessoa…) Un doute me taraude, tout à coup : aurait-on multiplié dans tout Paris la trombine intempestive de Mário de Andrade ? lui a-t-on accordé, sur des murs circonvoisins, la compagnie d’autres poètes, écrivains ou artistes brésiliens ? Appel à témoins.

RETOUR DE FLÂNERIE : on s’affaire à boucler l’édition française de Paulicéia desvairada, annoncée depuis quelque temps avec d’autres textes (théoriques et critiques) du même, en 2 volumes.

* * *

(En attendant, chacun exigera chez son libraire les romans Aimer, verbe intransitif et Macounaïma, les notes de L’Apprenti Touriste, l’anthologie La Poésie du Brésil, pour tel poème choisi par Max de Carvalho, ou encore le long essai sur la poésie de Luís Aranha en annexe aux Cocktails de ce dernier : http://boisbresilcie.blogspot.fr/2010/11/qui-connait-luis-aranha.html.)

(Par ailleurs, on s’en est assuré avant qu’elle ne s’effrite tout à fait, l’effigie a pu accorder sa muette bénédiction au travail prometteur d’une traductrice inspirée, à qui l’on devra bientôt de lire les Contos novos en français.)




Especialmente para nossos prezados leitores lá no Brasil :

Que venhamos, a pé certamente, da rua du Transvaal, da rua des Envierges ou ainda da rua Piat, segundo a própria fantasia, é sempre com gratidão e uma ponta de emoção que damos nesta praça-promontório que se eleva sobre o Parque de Belleville, e de onde se revela esta vista de Paris que, por não ser, talvez, a mais conhecida, é seguramente uma das mais belas (ainda que não sem defeitos). Sempre encontrei nesse estranho canto com falsos ares de beco sem saída, um quê de fim de mundo — um café e uma padaria-confeitaria, eles mesmos ocupando ângulos de prédios, nos oferecem uma última chance de sociabilidade ; aliás, a última fonte Wallace perdeu-se ali —, um não sei que de indiferença pela cidade pesada, promessa de alívio salvador ou convite para um outro mundo indefinido.

Assim estava eu, como que preparado para descobrir, admito, dando ali, não mais tarde que no outro dia, com o retrato familiar de Mário de Andrade ele mesmo, colado numa coluna da cerca do parque acima nomeado. Espanto, contudo — evidentemente. Convidado ali, o poeta da Pauliceia desvairada ? — esse « tupi tangendo um alaúde », esse cantor definitivo de sua cidade natal, « galicismo a berrar nos desertos da América », esse apaixonado por seu país que nunca se submeteu, em carne e osso, ao ritual de viagem à Europa, contrariamente à maioria de seus camaradas modernistas — e não invocaria ele, neste exato momento, sobre uma parede do museu do Centre Pompidou, a parisiense e cosmopolita Tarsila do Amaral a voltar para a pátria ? Ele insinua, com sua presença de papel colado, algo do seu expressionismo tropical, do seu futurismo-malgrado-seu, enfim, de seu « desvairismo » na capital metamorfoseada, pois de fato Paris também era, neste dia, « arlequinal », « cinza e ouro », « luz e bruma »…

Mas, enfim, que artista de rua — Brasileiro de Belleville tomado de saudade, Parisiense lusófilo ? — pode ter tido a ideia inesperada de afixar ali este ícone anônimo ? Quantos, entre os transeuntes desavisados, terão identificado o personagem ? Não sei. (Pois, deve-se admitir, brilham com uma aura bem diferente os grafites um pouco mais notórios de Che, de Rimbaud ou de Pessoa…) Uma dúvida me atormenta, de repente : Teria o artista multiplicado por toda Paris a carinha intempestiva de Mário de Andrade ? Dera-lhe, em muros vizinhos, a companhia de outros poetas, escritores ou artistas brasileiros ? Busca-se testemunhas.

DEPOIS DO PASSEIO : estamos nos ocupando da finalização da edição francesa de Pauliceia desvairada, já há algum tempo anunciada, com outros textos (teóricos e críticos) do mesmo autor, em 2 volumes.

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Enquanto se espera, cada um exigirá, na sua livraria, as traduções dos romances Amar, verbo intransitivo e Macunaíma, as notas de viagem d’O Turista aprendiz, a antologia La Poésie du Brésil, pelos poemas selecionados por Max de Carvalho, ou ainda o longo ensaio sobre a poesia de Luís Aranha em anexo no Cocktails, deste último : http://boisbresilcie.blogspot.fr/2010/11/qui-connait-luis-aranha.html.)

(Além disso, e nos asseguramos disto antes que ela se esfarele totalmente, a afígie deu sua muda benção ao trabalho promissor de uma tradutora inspirada, a quem deveremos, em breve, a leitura dos Contos novos em françês.)


(Tradução do francês por Edilson Oliveira de Carvalho.)