C’est ce qu’on appelle un critique perspicace et toujours à
l’abri du ridicule.
Ci-après, à propos des traductions d’Oswald de Andrade et Sérgio Milliet, ce qu’écrivit tantôt et sans trembler un certain Jacques Crickillon (1940-), écrivain et
poète belge, professeur d’Histoire des littératures au Conservatoire royal de
Bruxelles et membre de l’Académie royale de Langue et de Littérature française
de Belgique.
Il sera rituellement dévoré, c’est entendu, lors du prochain
banquet anthropophage.
Le brésilien Oswald de
Andrade fut, dans la première moitié du XXe siècle, à São Paulo, le très actif
et radical propagandiste (sans beaucoup de succès [sic]) du modernisme en poésie. Plusieurs longs séjours en Europe,
et surtout à Paris, l’avaient fortement marqué, ce qui lui fut l’occasion de
côtoyer Jules Romains, Valéry [sic]
Larbaud, Cocteau, Morand, Satie, et en particulier Blaise Cendrars. Le présent
ouvrage rassemble des poèmes et des déclarations-manifestes. Pour Oswald, la
poésie doit bannir l’idée et le lyrisme au profit de la réalité quotidienne
moderne, avec ses mouvements populaires, ses modes, ses objets usuels. C’est
dire que la traduction de ses poèmes ne risque pas de bercer les âmes sensibles
[sic]. Le livre est doté d’un
appareil critique d’une extraordinaire (et exagérée ?) ampleur.
(Lectures (La revue des bibliothèques),
Service
général des Lettres et du Livre de la Fédération Wallonie-Bruxelles,
n°169,
janvier-février 2011.)
Totalement
cosmopolite, le brésilien Sérgio Milliet, orphelin de mère, quitte São Paulo
dès son plus jeune âge pour Genève, où il fait ses études, puis s’engage dans
l’écriture. Poète, il collabore à diverses revues confidentielles, puis publie
régulièrement dans la revue anversoise Lumière
dirigée par François Avermaete. Il ne cessera de se déplacer, Paris, Bruxelles,
le Brésil, s’agitant beaucoup [sic]
dans les cercles modernistes. Bilingue parfait, il écrit d’abord en français,
puis, à la fin de sa vie [sic], en
portugais. Le présent volume rassemble l’essentiel de son œuvre poétique et
divers textes de réflexions critiques. Si l’on peut trouver là un certain
intérêt historico-philologique, l’œuvre se révèle sans grande valeur, mêlant
modernisme sans vigueur [sic] et sentimentalisme
superficiel [sic].
(Lectures (La revue des bibliothèques),
n°170,
mars-avril 2011.)
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