Notice du traducteur
(1) P. Silveira, « Música de pancadaria », O País, Rio de Janeiro,
10 février 1924 ; repris sous le titre « Cendrars », O Mundo literário, Rio de Janeiro,
vol. VIII, n°23, 5 mars 1924, p. 235-238.
(2) O. de
Andrade, « Blaise Cendrars : um mestre da sensibilidade
contemporânea », Correio Paulistano,
São Paulo, 13 février 1924.
(3) Autour de ces relations-là, je me permets de renvoyer à O. de
Andrade, Bois Brésil (Poésie et
manifeste), Paris, La Différence, 2010, 398 p., et S. Milliet, Poèmes modernistes et autres écrits
(Anthologie 1921-1932), Toulon, La Nerthe, « Collection
classique », 2010, 217 p., ouvrages traduits, présentés et annotés
par A. Chareyre.
(4)
Volumes en préparation : São Paulo
hallucinée, trad., présentation et notes d’A. Chareyre ; L’Esclave qui n’est pas Isaura et autres
textes critiques (Anthologie, 1921-1942), textes choisis, traduits,
présentés et annotés par A. Chareyre. Le texte que l’on donne ci-après,
dans une traduction inédite, est issu de ce dernier projet
(5)
« L’effort intellectuel du Brésil contemporain » (Paris, Sorbonne,
11 mai 1923), Revue de l’Amérique
latine, Paris, vol. V, n°19, juillet 1923.
(6)
Andrés Montserrat, « Il leur faut du nouveau... » (extrait), Revue de l’Amérique latine, Paris,
vol. VII, n°30, juin 1924, chronique « Revues et
journaux de l’Amérique latine », p. 562-563.
(7)
Il s’agit de la recension conjointe de Feuilles
de route et de L’Or, dans la
revue Estética, Rio de Janeiro, n°3,
janvier-mars 1925 [sic].
(8)
M. de Andrade, « Blaise Cendrars », Diário Nacional, São
Paulo, 25 décembre 1929, chronique « Táxi » ; repris dans Táxi
e crônicas no Diário Nacional, éd. de Telê
Porto Ancona Lopez, São Paulo, Duas Cidades, 1976, p. 175-176.
Texte de Mário de Andrade
(9) Source : Mário de Andrade, « Blaise Cendrars », Revista do Brasil, São Paulo, 9e année, vol. XXV, n°99,
mars 1924, p. 214-223. Texte français établi d’après cette première
publication. Le texte original est par ailleurs consultable, dans une version
autrement révisée, dans : Alexandre Eulalio, A aventura brasileira de Blaise Cendrars, 2e éd.
revue et augmentée par Carlos Augusto Calil, São Paulo, Edusp, Fapesp, 2001,
p. 384-394.
(10)
J. Oppenheim, The Book of Self,
New York, Alfred A. Knopf, 1917, section « Self », 2e partie,
poème xix, p. 56.
(11)
Extrait de la « Lettre de Blaise Cendrars » (datée de Nice, 1920),
insérée par Jean Epstein à la fin de son essai La Poésie d’aujourd’hui, un nouvel état d’intelligence, Paris,
La Sirène, 1921, p. 214. Cité en français, ainsi que tous les textes de
Cendrars transcrits dans l’article.
(12)
Dans la bibliothèque de l’auteur, un exemplaire de J’ai tué (Paris,
Crès, 1919) porte cette dédicace : « à Mario Andrade / ces
grandes impressions / d’un petit soldat / de drap / Blaise Cendrars /
fév. 1924 ». Mário y a aussi apposé une note significative, dont voici la
traduction : « Pages formidables. B. C. ne se résout pas à être amer.
Il n’étudie ni ne raconte ses sentiments. Il dit la vérité. La grande vérité
qui de la vie extérieure se réalise sans notre intelligence. Et pour cela même,
absolument impersonnelle, entièrement aromantique, jaillit de ces pages finales
de J’ai tué notre immense amertume
universelle ! Ah !… C. a objectivé comme personne l’intensité de la
vie contemporaine. Bien plus que les futuristes qui en ont fait l’éloge. »
(13)
Du moins dans un premier temps, semble-t-il, ce n’est pas la plaquette
originale de Profond aujourd’hui, de 1917, que l’auteur a connue, mais
seulement la reprise du texte dans La Revue Romande, Lausanne, 3e série,
n°10, 15 octobre 1919.
(14)
La formule « Le scandale pour le scandale » se trouve à l’origine
dans « Le manifeste est-il mort ? », texte paru dans Littérature,
Paris, nouv. série, n°10, 1er mai 1923,
p. 10-13 ; repris dans la préf. à Le Libertinage, Paris,
Éditions de la NRF, 1924 (ouvrage présent dans la bibliothèque de l’auteur).
(15)
L’auteur ignore que Moganni Nameh, paru de février à décembre 1922 dans Les
Feuilles Libres (Paris), constitue une version remaniée de la première
tentative romanesque de Cendrars, Aléa,
un inédit de 1911.
(16) De L’Eubage, l’auteur a
d’abord connu les chap. v et vi, prépubliés dans L’Esprit Nouveau,
revue internationale illustrée de l’activité contemporaine, Paris, n°7,
15 avril 1921, p. 791-797. Cette revue lançait alors une souscription
pour une édition limitée, et Mário n’avait pas manqué d’y répondre, s’étonnant
l’année suivante, dans une lettre à Le Corbusier : « Mr. le
directeur de L’Esprit Nouveau /
Je suis abonné à votre revue dès le premier numéro. Dans une lettre de
septembre, 1921, où je renouvelait mon abonnement, j’ai souscrit aussi votre
édition de L’Eubage de Blaise Cendrars. Je vous ai envoyé, dans un
chèque 115 francs, c’est-à-dire le prix de l’abonnement et le prix de
souscription d’abonné. Je continue à recevoir regulièrement la revue, mais
comme je n’ai pas encore reçu L’Eubage, je me rappelle à vous, parce que
je tiens absolument à recevoir l’œuvre de M. Cendrars. » (Lettre
manuscrite, en français, datée du 13 avril 1922) Début 1924, l’abonné méritant
mais frustré aura sans doute été informé, par Cendrars lui-même, de la destinée
éditoriale particulièrement tourmentée de ce texte composé en 1917, prévu en
1918 pour les éditions de La Sirène, en 1921-1922 pour les éditions de L’Esprit Nouveau, et qui ne devait
paraître qu’en 1926, au Sans Pareil. Au même moment, faut-il ajouter, L’Eubage
comptait parmi les collaborations acquises à Paris pour Knock-out, un
nouveau projet de revue conçu par les modernistes de São Paulo, comme tend à l’attester une lettre
de Sérgio Milliet à Yan de Almeida Prado, envoyée de Paris le 9 novembre
1923 (voir Cartas da biblioteca Guita e José Mindlin, São Paulo,
Terceiro Nome, 2008, p. 102-103). Les documents relatifs à L’Eubage alors en souffrance
faisaient-ils partie des multiples manuscrits et dossiers d’affaire énumérés ou
évoqués dans le poème « Bagage » de Feuilles de route ?
Est-ce sur les épreuves alors existantes, ou d’après une quelconque copie
communiquée par Milliet, par exemple, si ce n’est par Cendrars en personne, que
Mário a pu mettre les yeux sur la part encore inédite de ce texte ? Il
demeure certain que la présente citation (en français et sans variante
significative par rapport au texte édité en 1926) constitue une exclusivité,
puisque le chap. I ne fit l’objet d’aucune prépublication, et que c’est
bien le lectorat brésilien qui le premier put lire les lignes initiales de L’Eubage…
(17) L’édition en volume de La
Fin du monde filmée par l’Ange N.-D.
(ill. de Fernand Léger, Paris, Éditions de la Sirène, 1919) se trouve dans la
bibliothèque de l’auteur, qui a toutefois connu ce texte dès sa prépublication
(intégrale) dans le Mercure de France, n°419, 1er décembre
1918 (numéro dans lequel il a également lu, et annoté, la conférence
d’Apollinaire sur « L’Esprit nouveau et les Poètes »…).
Accessoirement, mais selon une version controversée, la couverture de Léger
pour cet ouvrage aurait servi de modèle, en 1922, à la composition
typographique de la couverture de la revue Klaxon (1922), premier organe des modernistes de São Paulo.
(18)
Ouverture de la section 24 de « Song of Myself », dans Leaves of Grass (1855 ; sous ce
titre à partir de l’éd. de 1881).
(19)
À propos de l’influence exercée sur l’auteur par le Cendrars des Dix-neuf
poèmes élastiques (Paris, Au Sans Pareil, 1919 ; volume annoté dans sa
bibliothèque), voir le témoignage donné rétrospectivement dans l’important
essai « Luís Aranha ou a poesia preparatoriana » (Revista Nova,
São Paulo, n°7, 15 juin 1932 ; trad. en appendice à
L. Aranha, Cocktails (Poèmes
choisis), éd. et trad. d’A. Chareyre, Toulon, La Nerthe,
« Collection classique », 2010, p. 66-96), où Mário, tout en
retraçant le parcours fulgurant d’Aranha, évoque indirectement sa propre
évolution poétique. Donnés comme les « solutions esthétiques extrêmes du
lyrisme psychologique » auxquelles Cendrars était arrivé quant à lui,
temporairement, les Dix-neuf poèmes élastiques développèrent leur
« douloureuse leçon » chez les deux modernistes brésiliens, jusqu’à
provoquer « la mort du poète » chez Aranha, ainsi qu’en témoigne le
recueil Cocktails (abouti fin 1922, non publié), tandis qu’ils
suscitèrent, chez Mário, les « annotations lyriques dépourvues de
l’intention de faire un poème » du Losango Cáqui (composé pour
l’essentiel à l’été 1922 et publié en 1926 ; sur la notion de réalisme
psychologique, voir aussi l’avertissement du recueil, daté de 1924) ;
dissolution jusqu’au-boutiste et catastrophique chez l’un, solution et
accomodement lyrique chez l’autre, en une « poésie de circonstance »
expérimentale et transitoire. Ce récit de 1932 manque de données factuelles
suffisamment précises, mais il permet tout de même de dater approximativement
la lecture par Mário des Poèmes élastiques : guère avant 1921, de
fait active en 1922 — année qui est aussi celle de la rédaction principale de
l’essai A escrava que não é Isaura (Discurso sobre algumas tendências da poesia
modernista) (publié début
1925), où Cendrars et Aranha sont souvent cités et commentés
conjointement, comparés même dans leurs réussites respectives.
(20)
Confusion de l’auteur : ces vers sont de Kurt Liebmann, dont le recueil Schräg
Geöffnet (Dessau, Karl Rauch, 1924), illustré par un dessin de… Thomas
Ring, a fait l’objet d’une notule (avec les vers cités) dans Het Overzicht,
Anvers, n°20, janvier 1924, p. 140.
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