Luís Aranha
Cocktails
(Poèmes choisis)
suivi d’une étude
par Mário de Andrade
Choix, traduction du portugais (Brésil),
présentation et notes
par Antoine Chareyre
Librairie La Nerthe (Toulon)
« Collection Classique »
15 x 23 cm, 117 p., 20 €
- paru en octobre 2010 -
Luís Aranha (1901-1987) fut un poète précoce à la carrière fulgurante. Il participe, en février 1922, à la fameuse Semaine d’Art Moderne au Théâtre Municipal de São Paulo, cession inaugurale de la modernité brésilienne, commence à publier la même année et cesse toute prétention littéraire après 1924 pour des études de Droit et une carrière diplomatique. Il est immédiatement salué par Sérgio Milliet, qui le commente et le traduit occasionnellement en français, dès 1923, et par Mário de Andrade, dès 1925. Présent aussi lors de la réception de Blaise Cendrars, Aranha restera comme l’un des dédicataires de ses Feuilles de route. Durant cette courte période d’activité littéraire, il n’aura publié en tout et pour tout que cinq poèmes, uniquement en revue et pour la plupart dans l’emblématique Klaxon, de São Paulo, premier organe de l’avant-gardisme brésilien.
Poète audacieux, volontiers provocateur et hyperbolique, ce qui l’inscrit dans l’histoire d’autres jeunesses tumultueuses, celles de poètes européens qui ont eux aussi cessé toute activité poétique, pour des raisons tragiques le plus souvent. Luís Aranha, lui, s’efface simplement, sans être pour autant oublié par ses amis. Mário de Andrade consacrera encore en 1932 une longue étude au « cas Luís Aranha », essai resté fameux.
Il fut redécouvert au Brésil dans les années 1960 et 1970, notamment par des poètes liés au mouvement concrétiste, mais il a fallu attendre 1984 pour que ses poèmes soient rassemblés en volume, par le poète Nelson Ascher et le critique Rui Moreira Leite, sous le titre qu’il avait lui-même envisagé.
La présente anthologie reprend l’essentiel des poèmes de Luís Aranha. Elle est augmentée des articles que lui ont consacrés Sérgio Milliet et Mário de Andrade.
Dans le volume : « Luís Aranha, génie potache de l’avant-garde brésilienne », préf. du traducteur (p.1-3); « Cocktails » (p.7-59); « Dossier critique » (p.63-96); notes de la traduction (p.99-110) et bibliographie (p.111-116).
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