25 novembre 2015

Dans la presse belge

C’est ce qu’on appelle un critique perspicace et toujours à l’abri du ridicule.

Ci-après, à propos des traductions d’Oswald de Andrade et Sérgio Milliet, ce qu’écrivit tantôt et sans trembler un certain Jacques Crickillon (1940-), écrivain et poète belge, professeur d’Histoire des littératures au Conservatoire royal de Bruxelles et membre de l’Académie royale de Langue et de Littérature française de Belgique.

Il sera rituellement dévoré, c’est entendu, lors du prochain banquet anthropophage.

Le brésilien Oswald de Andrade fut, dans la première moitié du XXe siècle, à São Paulo, le très actif et radical propagandiste (sans beaucoup de succès [sic]) du modernisme en poésie. Plusieurs longs séjours en Europe, et surtout à Paris, l’avaient fortement marqué, ce qui lui fut l’occasion de côtoyer Jules Romains, Valéry [sic] Larbaud, Cocteau, Morand, Satie, et en particulier Blaise Cendrars. Le présent ouvrage rassemble des poèmes et des déclarations-manifestes. Pour Oswald, la poésie doit bannir l’idée et le lyrisme au profit de la réalité quotidienne moderne, avec ses mouvements populaires, ses modes, ses objets usuels. C’est dire que la traduction de ses poèmes ne risque pas de bercer les âmes sensibles [sic]. Le livre est doté d’un appareil critique d’une extraordinaire (et exagérée ?) ampleur.
(Lectures (La revue des bibliothèques),
Service général des Lettres et du Livre de la Fédération Wallonie-Bruxelles,
n°169, janvier-février 2011.)

Totalement cosmopolite, le brésilien Sérgio Milliet, orphelin de mère, quitte São Paulo dès son plus jeune âge pour Genève, où il fait ses études, puis s’engage dans l’écriture. Poète, il collabore à diverses revues confidentielles, puis publie régulièrement dans la revue anversoise Lumière dirigée par François Avermaete. Il ne cessera de se déplacer, Paris, Bruxelles, le Brésil, s’agitant beaucoup [sic] dans les cercles modernistes. Bilingue parfait, il écrit d’abord en français, puis, à la fin de sa vie [sic], en portugais. Le présent volume rassemble l’essentiel de son œuvre poétique et divers textes de réflexions critiques. Si l’on peut trouver là un certain intérêt historico-philologique, l’œuvre se révèle sans grande valeur, mêlant modernisme sans vigueur [sic] et sentimentalisme superficiel [sic].
(Lectures (La revue des bibliothèques),
n°170, mars-avril 2011.)