par Federico Bolaños
trad.
de l’espagnol (Pérou)
[3/3]
Avant-garde péruvienne
Poètes
(Index
chronologique)
1re heure
Précurseurs,
inaugurateurs ou premiers acclimateurs
Juan Parra del Riego, César
Vallejo, Magda Portal, Juan Luis Velásquez, Mario Chabes, Juan José Lora, Serafín
del Mar, Francis Zandoval, Federico Bolaños.
2e heure
Purs
créateurs d’avant-garde et affiliés
Atahualpa Rodríguez, Alejandro
Peralta, Rafael Méndez Dorich, Gamaliel Churata, Emilio Armaza, Alberto Guillén,
Armando Bazán, Xavier Abril, Oquendo de Amat, Guillermo Mercado, les deux Peña
Barreneches, Esteban Pauletish, Alcides Spelucín, Ramiro Pérez Reinoso, E. Bustamante
y Ballivian.
3e heure
Les nouveaux continuateurs
Julián Petrovic, Carlos Alberto
González, Nicanor de la Fuente, César Alfredo Miró Quesada, Martin Adán, José
Varallanos, Luis de Rodrigo.
Prosateurs avancés
Conteurs,
essayistes, commentateurs, critiques, glosateurs, etc.
1re heure
Antenor Orrego, Jorge
Basadra.
2e heure
Héctor Velarde Bergman,
Adalberto Varallanos, Aurelio Miró Quesada Sosa.
Tentative de regroupement par caractéristiques
spirituelles, raciales et
géographiques
Créateurs
HUMAINS. Poètes-hommes. Art vital.
Hidalgo, Vallejo, Parra
del Riego, A. Rodríguez, M. Portal, Lora, Chabes, González, Bolaños,
etc.
Poètes
DÉSHUMANISÉS. Poésie-volonté esthétique. Art
imaginatif.
Oquendo, Abril, N. de la
Fuente, Velásquez, S. del Mar, Adán, Méndez Dorich, etc.
Poètes
NATIONALISTES. Indianisme ou vernacularisme. Art
autochtone.
Peralta, Vallejo, J. Varallanos,
Armaza, Mercado, Churata.
Poètes
internationaux. Art américano-cosmique.
Cosmopolitisme.
Hidalgo, Guillén, Bolaños,
González, Abril, Oquendo, Lora, R. Peña B., Velásquez, etc.
Art
prolétaire. Poètes politiques, littérature d’importance sociale.
M. Portal, Petrovic,
Mercado, Churata, Pauletich, C. Miró Quesada, del Mar.
Résumé
Il
y a une trentaine d’écrivains d’avant-garde, en pleine création et avec une
formidable volonté littéraire, que ne peuvent réduire ni l’indifférence des
masses ni le manque de maisons d’édition.
On
compte en termes de publications une demi-douzaine de livres durables et autant
de revues qui, même si elles ont eu une vie éphémère, ont su mourir pleine de
vigueur, dans un héroïsme juvénile. (Nous abominons tellement la vieillesse que
nous avons fait ce pacte : un poète d’avant-garde doit mourir au plus tard
à 40 ans.)
Il
y a une autre demi-douzaine de livres inédits, avec lesquels le mouvement trouvera
sa pleine culmination.
On
a écrit approximativement 2000 poèmes en cinq ans et on a fait parvenir le
nouveau cri du Pérou sous toutes les latitudes civilisées.
Actuellement,
en 1928, l’ardeur ultraïste, le goût révolutionnaire du nouveau sont poussés à
l’extrême par les plus jeunes du mouvement. Ils se rapprochent à grands pas de
la constellation de l’Absurdité Pure.
Les
autres, les plus raisonnables, les plus sages, opèrent une feinte vers la
droite. Ils sont l’espoir ou sont déjà le classicisme de l’avant-garde. La droite
de la gauche, voilà la place juste.
Il
y a enfin un groupe de poètes qui prétendent standardiser la poésie. Ce sont,
dans leur majeure partie, ceux qui ont sacrifié leur moi bio-esthétique au moi
social. Leurs poèmes manquent d’individualité et ne se distinguent pas les uns
des autres. Ils pratiquent une sorte de collectivisme impersonnel.
Comme
nous sommes une race intelligente, il convient d’assurer, pour finir, que la
performance de l’avant-garde péruvienne compte parmi les meilleures en
Amérique, par sa variété et par sa force.
souhait final
Dieu
veuille que le mouvement croisse comme un matin d’avril — sur la plage pleine d’une
agitation pérenne — jusqu’à dépasser les bords du ciel…
Source :
F. Bolaños,
« Inventario de vanguardia » [suite et fin]
La Revista, semanario nacional (Lima)
n°55, 23 août
1928, p. 42-43
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