10 avril 2025

La preuve par onze

L’actualité des parutions nous oblige à mettre à jour notre...

Petit historique
des
traductions françaises
du
Manifesto antropófago
d’Oswald de Andrade
pour servir
aux esprits compulsifs.

1) par P. F. de Queiroz-Siqueira, dans la Nouvelle Revue de Psychanalyse, n°6, juin 1972, « Destins du cannibalisme » ; 

2) par Erdmute Wenzel White, dans E. W. White, Les années vingt au Brésil : le Modernisme et l’avant-garde internationale, Paris, Éditions hispaniques, « Thèses, mémoires et travaux », 1977 ;

3) par Béatrice de Chavagnac, dans B. de Chavagnac/ O. de Andrade, Premier volume de la Grande Encyclopédie « Miam-Miam » qui traite, pour cette fois, du Cannibalisme, Paris, Le Couteau dans la Plaie, 1979 ;

4) par Jacques Thiériot, dans : a) Europe, n°599, mars 1979, « Le modernisme brésilien » (org. par Pierre Rivas) ; b) O. de Andrade, Anthropophagies, Paris, Flammarion, « Barroco », 1982 ; c) Modernidade : art brésilien du XXe siècle (catalogue d’exposition), Paris, Association française d'action artistique, 1987 ; d) Art d’Amérique latine, 1911-1968, Paris, Centre Georges Pompidou, 1992 ; e) [en un large extrait qui vaut presque rééd.] Antje Kramer (éd.), Les grands manifestes de l’art des XIXe et XXe siècles, Beaux Arts éditions, 2011 ;

5) par Benedito Nunes, dans Luís de Moura Sobral (org.), Surréalisme périphérique, Université de Montréal, 1984 ;

6) par David Sanson et Danielle Schramm, dans Mouvement, n°36-37, sept.-déc. 2005, dossier « Brésil » ;

7) par [Cédric Vincent ?], dans O. de Andrade, Manifestes, présentation de Cédric Vincent, Bordeaux, Didier Lechenne / Galerie Cortex Athletico, « Tract, archives manifestes », 2006 [tract hors commerce ; voir www.lechenne.fr] ;

8) par Michel Riaudel, dans Papiers (Revue du Collège international de philosophie), n°60, sept. 2008, « Brésil-Europe : repenser le mouvement anthropophagique » {parution en ligne exclusivement : http://www.ciph.org/fichiers_papiers/Papiers60.pdf} ;

9) par Silveane Lucia Silva, dans S. L. Silva, « L’anthropophagisme » dans l’identité culturelle brésilienne, L’Harmattan, « Pouvoirs comparés », 2009 ;

10) par Lorena Janeiro, dans O. de Andrade / Suely Rolnik, Manifeste anthropophage / Anthropophagie zombie, Montreuil-sous-Bois, Blackjack éditions, « Pile ou face », 2011.

11) par Eduardo Jorge de Oliveira, dans O. de Andrade, Anthropophagie, crise, utopies, [Paris], L’extrême contemporain, [2025].

4 mars 2025

Pour (re)lire Sérgio Milliet

Récemment le volume des
Poèmes modernistes (La Nerthe, 2010) de notre cher Sérgio Milliet se retrouvait tout à coup en pile à la boutique du Musée du Luxembourg, à l’occasion de l’exposition Tarsila (dont nous n’avons rien dit).

Mais ce n’est pas tout : voilà que l’université se repenche inopinément sur son cas.
Dans le cadre du séminaire Constellation Cendrars consacré cette année, comme chacun sait, à «La saga brésilienne de Blaise Cendrars», le chercheur Émilien Sermier donnera tout prochainement une conférence intitulée «Dans la langue de Cendrars: Sérgio Milliet, francographe brésilien».

En voici la présentation officielle :

Poète lié à l’aventure du modernismo brésilien, Sérgio Milliet (1898-1966) est l’un des « bons amis de São Paulo » de Blaise Cendrars. Si les deux écrivains se sont rencontrés au début des années 1920 à Paris et ont échangé plusieurs dédicaces, Milliet jouera également le rôle d'intermédiaire entre Paulo Prado et Cendrars pour préparer le voyage de celui-ci au Brésil. Mais on l’a trop oublié : Sérgio Milliet a aussi publié quelques recueils écrits directement en français, parus sous le nom de « Serge Milliet ». Cette conférence reviendra ainsi sur sa production francographe — du recueil verlainien Par le Sentier (1917) jusqu’au moderniste Œil-de-bœuf (1923). De fait, dans ce livre, le poète adopte résolument la langue moderne de Cendrars, tout en recourant à des formes de second degré assez équivoques : on comprendra mieux, dès lors, pourquoi Cendrars pouvait évoquer dans ses souvenirs « l’espiègle Sérgio Milliet ». On s’interrogera, enfin, sur la place du français dans le parcours de cet écrivain qui, dès 1925, privilégiera sa langue natale et deviendra alors « 100% brésilien ».

Notice bio-biblio :
Maître Assistant à l’Université de Lausanne, et co-président du CEBC, Émilien Sermier travaille sur les modernités de la première moitié du XXe siècle. Auteur de l’essai Une Saison dans le roman. Explorations modernistes : d’Apollinaire à Supervielle (José Corti, 2022), il s’apprête à publier un ouvrage intitulé Diamétralement modernes. Poètes francophones d’Amérique latine (Les Impressions Nouvelles, 2025), tout en rééditant en parallèle les poèmes en français de Vicente Huidobro et d’Alfredo Gangotena (L’oncle d'Amérique, 2025).

*

Rendez-vous vendredi 14 mars 2025, 16h-18h
à l’INHA (salle Mariette), 2 rue Vivienne, Paris 2e