Avis de parution
Jorge Ruffinelli
et João Cezar de Castro Rocha (org.)
et João Cezar de Castro Rocha (org.)
Antropofagia, hoje ?
Oswald de Andrade em cena
É Realizações (São Paulo)
21 x 21 cm, 688 p., R$ 99
– paru en juillet 2011 –
L’ouvrage Antropofagia, hoje ? est la version augmentée d’un volume paru en 2000 aux États-Unis. Il a été lancé officiellement en juillet dernier à l’occasion de la Flip 2011 consacrée à O. de Andrade et, contexte aidant, a reçu un large accueil de la presse brésilienne (voir le dossier de presse sur le site de l’éditeur : http://www.erealizacoes.com.br/clipping/clipping.asp — où l’on trouvera, dans les mêmes pages, d’autres articles consacrés à la commémoration flipesque d’Oswald).
L’un des deux organisateurs du volume, João Cezar de Castro Rocha, professeur de littérature comparée à l’Université d’État de Rio de Janeiro (Uerj), est par ailleurs intervenu, avec force énergie et engagement, dans une table ronde sur l’Anthropophagie oswaldienne, dans le cadre des programmations de la Flip (voir un extrait vidéo ici : http://www.youtube.com/user/flipfestaliteraria?gl=BR&hl=pt#p/c/CDA0205549335494/15/NxAGUFjbgdU).
À titre indicatif, nous donnons la traduction du texte de présentation de l’éditeur :
« Est-il encore possible de proposer une relecture de la théorie culturelle d’Oswald de Andrade ? Vaut-il la peine (encore une fois !) de réinterpréter l’Anthropophagie ? Est-il possible de la convertir en une forme critique de compréhension de la réalité contemporaine ? La tâche n’est pas facile, puisqu’il est arrivé avec l’Anthropophagie ce qui était inévitable : on a tellement parlé des manifestes oswaldiens que le sujet semble complètement épuisé.
Afin de répondre par l’affirmative, Antropofagia, hoje ? Oswald de Andrade em cena [« L’Anthropophagie, aujourd’hui ? O. de Andrade en scène »] réunit 44 essayistes et 13 écrivains avec le même objectif : explorer le potentiel analytique et philosophique de l’Anthropophagie oswaldienne. Il s’agit de mettre en avant la pertinence de sa proposition dans le monde actuel. Or, si le grand dilemme contemporain est d’inventer une imagination théorique capable de traiter le vertige de données reçues sans interruption, alors l’Anthropophagie oswaldienne peut devenir une solution pertinente pour la redéfinition de la culture contemporaine.
C’est pourquoi ce livre se propose de stimuler de nouvelles approches de l’œuvre d’Oswald de Andrade, en cherchant à comprendre l’Anthropophagie comme un exercice de pensée toujours plus nécessaire dans les conditions d’un monde globalisé, puisqu’elle permet que se développe un modèle théorique d’appropriation de l’altérité.
En dernière instance, telle est la signification la plus excitante de l’Anthropophagie, déjà entrevue de manière visionnaire par ce grand anthropophage qu’est Arthur Rimbaud : « Je est un autre ». Et ce n’est qu’à travers l’autre que nous pouvons connaître (un peu) de nous-mêmes.
Dans le monde actuel, caractérisé par un flux incessant d’information, allié à une pluralité vertigineuse de moyens de communication, peut-être n’y a-t-il pas de tâche plus importante que le développement d’une imagination théorique capable de traiter des données issues de circonstances et de contextes multiples. Dans ce livre, l’Anthropophagie oswaldienne est comprise comme la promesse d’une imagination théorique de l’altérité, à travers l’appropriation créative de la contribution de l’autre. »
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